Pakuashipi (Pakua Shipi)



Situation géographique du territoirePakua Shipi (connue également comme Pakua Shipi) est une communauté innue située en face du village de Saint-Augustin sur la rive ouest de la rivière Saint-Augustin, au cœur de laCôte-Nord. Le village compte un peu plus de 300 résidents.
Le nom de cette réserve innue, qui n’a pourtant pas de statut officiel de la réserve autochtone, dérive d’un terme innu signifiant rivière de sable et décrivant de longs bancs de sable qui surgissent inopinément à marée basse à l’embouchure de la rivière Saint-Augustin. Selon une autre version, Pakuashipi signifie rivière peu profonde, de pakua, asséchée, à sec et shipi, rivière.
Les habitants du village sont identifiés par les autres groupes montagnais, sous le nom de Pakua-shipiunnuat, c’est –à-dire, les habitants de la rivière peu profonde.
Traditionnellement, cet endroit a servi de halte aux Innus nomades qui se déplaçaient le long de la rivière Saint-Augustin vers l’intérieur des terres pour pêcher, chasser ou piéger le saumon, la truite et les animaux à fourrure qui y foisonnent. Une communauté innue y était alors toujours présente sous une forme ou une autre.
Dans les années 1860, la Compagnie de la Baie d’Hudson établit près de l’embouchure de la rivière un poste de traite. Ce poste dessert également les colons blancs qui vivent dans les environs, mais il sera fermé et abandonné vers la fin du XIXe siècle, puis rouvert au début du XXe siècle.
En juillet 1949, le gouvernement du Québec avait offert à cette population montagnaise des terres d'une superficie de 1,3 ha dans le but de créer une réserve, mais le gouvernement fédéral avait alors refusé, un si petit nombre d’Amérindiens ne justifiant pas une telle décision.


Plus tard, dans les années 1960, le gouvernement fédéral décide d’incorporer le groupe à la bande de la réserve de La Romaine, dans l’espoir de pouvoir assurer ainsi la prestation des services essentiels, mais cette tentative échoua, parce que durant la nuit, en pleine tempête, le groupe retourna sur son territoire ancestral, espace où une présence amérindienne avait été signalée par l'explorateur Louis Jolliet, en 1694.
En 1971, le ministère des Affaires sociales du Québec prend la communauté en charge et entreprend la construction de maisons sur le site actuel.
Aujourd’hui, ce village représente le groupe montagnais le plus traditionaliste, tant au point de vue culturel que linguistique. Ses résidents parlent encore innu entre eux, notamment, le dialecte innu-aimun (montagnais). Ils s’adonnent à des activités innues traditionnelles, incluant la pêche, la chasse, le piégeage et la production d’objets d’artisanat. La majorité parle aussi français et quelques-uns parlent anglais.
Le village ne possède pas de statut officiel de réserve, mais on y trouve un centre de santé, un centre communautaire, une église, une école, un magasin communautaire, ainsi que une radio communautaire et un hôtel.
Pour les touristes y existent des terrains de camping. Vous pouvez  visiter les îles avoisinantes près de la baie Saint-Augustin, en retenant les services d’un propriétaire de bateau de Pakua Shipi ou du village voisin de Saint-Augustin pour vous rendre sur les îles avoisinantes près de la baie Saint-Augustin. Ces îles étaient des endroits où les nations autochtones avaient coutume de camper et où les colons ont déjà construit leurs maisons. À l’hôtel de Pakua Shipi, on peut vous aider à trouver un propriétaire de bateau.
Sur la rivière Saint-Augustin, vous pouvez explorer l’interminable labyrinthe de rigolets - petits fjords bien protégés ressemblant à des bras de mer. Dans ces fjords, vous aurez une vue en gros plan sur les baleines, les loups marins et les oiseaux de mer. À marée haute, il est possible de remonter la rivière Saint-Augustin.
Situé au sud-est de Saint-Augustin, le refuge d’oiseaux de mer englobe plusieurs îles. Le refuge a pour fonction de protéger d’importantes aires de reproduction de sept espèces : la sterne, le petit pingouin, le guillemot noir, l’eider à duvet ainsi que les goélands à bec cerclé, argenté et à dos noir.
On y pratique la randonnée, l’observation d’oiseaux marins, de baleines et d’icebergs, les excursions en bateau, le kayak de mer, la cueillette des baies sauvages, la pêche au saumon, le camping sauvage, les promenades en véhicule tout terrain, la pêche de glace, la motoneige, le ski de fond. En hiver, on y tient un tournoi de hockey et des carnavals d’hiver.
Le sentier de Pointe-à-la-Truite est un court sentier de randonnée balisé situé au quai fédéral où bateaux de pêche et cargos déchargent leur cargaison. Ce sentier permet de voir Saint-Augustin de l’autre côté de la rivière. Des artisans locaux installent parfois tentes et tréteaux pour vendre d’authentiques objets d’artisanat innus à Pointe-à-la-Truite.
Pakuashipi est située au nord-est de Natashquan et à 550 km au nord-est de Sept-Îles. On y accède par avion de la compagnie aérienne Air Labrador ou par bateau (le Relais Nordik).