Un artiste de chez nous, Anatole St-Onge

Le dessin ou la peinture est pour moi la plus libre des expressions de l'art .J'ai toujours aimé dessiner depuis que j'ai l'age de 15 ans. Mais, au fils du temps, j'ai perdu cette habitude, pourtant , si essentiel dans nos cultures. 

"Ceux qui s’abandonnent à une pratique prompte et légère avant que d’avoir appris la théorie¹, ou l’art de finir leurs figures, ressemblent à des matelots qui se mettent en mer sur un vaisseau qui n’a ni gouvernail ni boussole : ils ne savent quelle route ils doivent tenir. La pratique doit toujours être fondée sur une bonne théorie, dont la perspective est le guide et la porte ; car sans elle on ne saurait réussir en aucune chose dans la peinture, ni dans les autres arts qui dépendent du dessin.  "

Le traité de la peinture de Léonard de Vinci

Anatole St-Onge est un artiste de la nation innu, issu d’une famille de chasseurs, de bûcherons et de musiciens de Pessamit qui réside à Maliotenam depuis près de 20 ans. Fasciné par les dessins d’un de ses frères et comprenant qu’il pouvait également créer des images à sa façon,  le dessin fait partie intégrante de son existence depuis l’enfance. Plus encore que par la Joconde, il était captivé par la Saint-Jean-Baptiste de Léonard de Vinci, qui lui a ouvert de nouveaux horizons, dans son imaginaire d’enfant.
En 2008, un proche lui demande de lui construire un chevalet, ce qu’il accepte. Apprenant le lendemain son décès et accablé par cette triste nouvelle, Anatole se demande si le chevalet lui était destiné. En 2010, il troque spontanément la guitare pour le pinceau. Dès la première expérience, il entre en dialogue avec les couleurs et la peinture. Cette première complicité avec la toile le fait devenir peintre, à 45 ans. Il peint depuis comme s’il l’avait toujours fait, habité par une paix intemporelle. On dit de ses peintures qu’il s’en dégage une grande sérénité. Chacune de ses peintures est pour lui l’incarnation d’un rêve qui était au bout de ses doigt














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